3e PLANETE APRES LE SOLEIL : Allo la Terre ?

3e Planète Après Le Soleil
3e Planète Après Le Soleil

Une sitcom des années 90 ca vous dit ? On va parler d’une de mes séries préférées de l’époque : 3eme planète après le soleil ! Une sitcom qui dénote de beaucoup d’autres à l’époque, trop axées sur le côté moraliste et familial et pas assez sur le burlesque et le jeu d’acteur.

Une série originale et déjantée

Créée par Bonnie et Terry Turner qui avaient déjà scénarisé le passable mais néanmoins connu Coneheads avec Dan Aykroyd et Jane Curtin, film racontant l’insertion d’aliens au crâne très allongé, donnant lieu à des moments assez amusants. Le film ne connaîtra pas un grand succès, produit par Lorne Michaels, l’homme derrière le cultissime SNL, il s’agira d’une énième tentative d’adaptation d’un sketch de l’émission, qui n’aura connu comme réel succès d’adaptation que la duologie Wayne’s World, Blues Brothers et tout récemment MacGruber par élan nostalgique de fans inconditionnels. 

Le casting sur le toit
Le casting sur le toit

L’histoire de la série raconte celle d’un équipage alien en provenance d’une autre galaxie essayant de s’intégrer dans la société afin de mieux étudier les humains. Un équipage d’anthropologues et d’ethnologues aliens en quelque sorte, mais qui ne semblent pas refléter les couteaux les mieux aiguisés de la cuisine spatiale dont ils proviennent. 

L’équipage se compose de Dick, chef de l’escouade “scientifique”, Sally la responsable sécurité, Tommy en charge des informations et Harry, qui sert juste d’émetteur radio au grand chef : Big Giant Head. Dick se camoufle en prof de physique tandis que Tommy lui, joue les adolescents dans son école. Sally et Harry eux, ne font pas grand chose, Sally jouant la mère au foyer en tandis que Harry est l’idiot de service faisant tout ce qu’il ne faut pas faire dans des petits boulots insignifiants. 

Dick, au cours de sa mission, côtoie et tombe amoureux du Dr Albright, tandis que Sally tombera folle amoureuse de Don, un flic caricatural mais attachant. Bon nombre de personnages secondaires côtoient nos héros, l’assistante de Dick, ses étudiants, les petites amies de Tommy, la propriétaire des lieux, les voisins, bref, nos héros vont, au cours de 6 saisons, découvrir l’espère humaine et vont finir par plus se soucier de leur propre condition “humaine” que leur mission. 

3rd Rock From the Sun façon dinner
3rd Rock From the Sun façon dinner

Pourquoi faut-il découvrir cette série?

Cette série a un casting absolument génial, Dick est interprété par John Lithgow (Cliffhanger, Planete des singes), Sally par Kristen Johnston (Austin Powers), French Stewart (Stargate, Inspecteur Gadget 2), Joseph Gordon Levitt (Dark Knight, Inception), Jane Curtin (SNL, Coneheads), Wayne Knight (Jurassic Park, Seinfeld) et bon nombre de guests. Citons aussi le propre fils de John Lithgow qui joue régulièrement un des étudiants de Dick. La Big Giant Head ne sera quant à elle, ni plus ni moins que William Shatner (Star Trek, Hooker).

Chaque épisode est un jeu de mot avec le prénom Dick, personnage principal et toujours au centre de l’attention. Nos héros évoluent peu à peu et s’adaptent à la vie humaine, mais chaque saison propose son lot d’incompréhensions, de quiproquos, pour le plus grand bonheur de nous, spectateurs, qui nous amusons à voir nos protagonistes s’émerveiller devant une boite de mouchoirs, des oiseaux ou encore essayer de comprendre les femmes, tandis que Sally elle, essaie d’apprendre à être le cliché d’une femme alors qu’elle est “badass”.

La petite famille alien
La petite famille alien

Des acteurs impeccables

Les acteurs sont, à mon sens, le plus gros point fort de la série. Si le synopsis est intéressant et original, il reste toutefois un peu réchauffé sur la base, des extraterrestres en sitcom on a connu cela avec Mork and Mindy, spin off de Happy days ayant lancé la carrière de Robin Williams, ou encore Alf, personnage culte encore apprécié de nos jours. Non, ici, au-delà du scénario, c’est le jeu d’acteur qui prévaut et permet aux épisodes, toujours bien écrits, de donner tout leur potentiel. Il faut dire que Lithgow est le personnage tout trouvé, grand, svelte, on voit qu’il vient du théâtre et qu’il aime faire de grands gestes pour donner de l’amplitude à son personnage et ses réactions.

Les autres personnages ne sont pas en reste, les mimiques de Harry et ses yeux mi-clos, Sally le garçon manqué qui essaie de jouer du potentiel de sa féminité pour parvenir à ses fins, sans oublier les rôles secondaires comme le Dr Albright toujours à grimacer face à un Dick lunaire ou encore Don, le flic amoureux de Sally qui joue toujours les héros alors qu’il en est tout l’inverse. 

La puissance de cette sitcom tient du jeu de ses acteurs, si on connaît des séries où certains personnages jouant de manière plate et correcte, étaient sauvés par la narration et les dialogues, ici, non seulement les épisodes sont bien écrits, mais les acteurs jouent magistralement leur rôle d’aliens excentriques et toujours à 100 à l’heure. Mention spéciale à John Lithgow et French Stewart qui ont tout deux des rôles très marqués par la gestuelle et qui insufflent à leur personnage une réelle énergie et une dimension comique. 

Le cast au complet
Le cast au complet

3ème planète après le soleil c’est un véritable Ovni télévisuel pour l’époque, c’est le cas de le dire. A une époque où tous les regards se tournaient sur des séries comme Notre Belle Famille, La Vie de Famille, Friends, Seinfeld, etc… Des séries qui racontaient la vie de familles américaines moyennes ou la vie amoureuse de célibataires new-yorkais en abordant divers problèmes de sociétés avec une petite morale à la fin. Non ici point de morale, les sujets abordés sont certes, de société, mais du point de vue d’aliens totalement barrés qui lors de la scène finale sur le toit de leur maison, ne font que nous prouver qu’ils n’ont absolument rien compris à la morale de leur aventure du moment. 

Cette série n’est hélas pas encore disponible en France, elle l’a été sur Série Club ou encore M6 à une époque, mais elle n’a pas été diffusée avec la même intensité que certaines séries familiales de l’époque ou des monstres tels que Friends par exemple. Elle fait partie du catalogue Netflix à l’étranger mais pas encore chez nous à l’heure où j’écris ces lignes, espérons que tôt ou tard vous soyez à même de pouvoir découvrir cette petite pépite humoristique qu’est la famille Salomon !

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