GALAXY QUEST : quête des années 90 ?
Il y a des films devant lesquels vous passez sans vous arrêter pendant des années. Il va être trop compliqué. Ou alors je ne vais pas perdre mon temps avec ça. Je ne suis pas d’humeur. Ou encore, je ne sais pas… Bref, vous voyez passer un casting intéressant et une affiche aguicheuse… Ou encore un pitch sympa et pourtant vous laissez ça de côté, encore et encore. Dans cette catégorie de films mis de côté, je vais vous causer aujourd’hui de Galaxy Quest.
Alors en effet, ce n’est ni un classique majestueux indispensable à sa culture cinéphile, ni une pépite discrète mais plutôt un film d’apparence très moyen, voire mauvais, et plutôt facilement accessible en vidéo-club à l’époque, enfin visionné grâce aux « joies » des services de streaming (Prime Video en l’occurrence)…
Fandom : ton univers impitoyaaaable !
Vous voyez l’impact de Star Trek sur les fanboys et leur jusqu’au bout-isme visible dans les conventions notamment américaines ? Ou plus proche de chez nous la tendance poussée au cosplay dans les conventions manga du type Japan Expo ? Ici, Galaxy Quest est une série de science-fiction « imaginaire » (une série imaginaire inspiré d’une série imaginée pour un film, de vraies poupées russes ce concept) dont les acteurs et la franchise ne vivent plus que sur une gloire passée des années 80, seulement utile au gré de ces fameuses conventions hyper-spécialisées ou d’inaugurations de supermarchés. Un peu comme si Philippe Risoli profitait de sa notoriété du Juste Prix pour vendre des micros de karaoké chez Mammouth. Vous avez l’image ?
Bref, les personnages principaux du film sont des acteurs losers seulement adulés par quelques fans hardcore de la série d’origine. Toutefois, ce ne sont pas les seuls admirateurs de cette équipe. Des extraterrestres nommés Thermiens qui ont capté le flux des rediffusions de la série le sont également ! En effet, ils croient être tombés sur un documentaire et non une fiction ! Ils viennent chercher les acteurs (ringards) de Galaxy Quest sur Terre pour leur venir en aide contre leur ennemi…
Galaxy Quest : l’humour du risque ?
Bien sûr, on est carrément dans de la comédie et du pastiche avec Galaxy Quest ! Le potentiel comique de chaque personnage est développé par un casting assez volontaire et parfois surprenant. Si Tim Allen est un acteur connu de nos jours pour son engagement pour le parti républicain aux USA, il était surtout la star comique de Home Improvement (Papa Bricole en VF sur M6 à l’époque) puis de nombreuses comédies au ciné, avant de devenir la voix de… Buzz l’Eclair ! Sa participation à un film comme Galaxy Quest sonnait donc un peu comme une évidence.
Par contre, le regretté Alan Rickman en (regretté aussi) Jean-Pierre Bacri US, Sigourney Weaver en bimbo et enfin Tony Shalhoub qui a l’époque n’était connu que pour Wings, série méconnue chez nous par les créateurs de Cheers et qui a quand même duré 7 ans (et pas encore pour Monk ou The Marvelous Mrs Maisel), ça sonnait moins bien sur le papier. Force est de constater que leur potentiel comique est présent. Ils rentrent bien dans leurs personnages et cabotinent assez bien.
Mission accomplie…
Sorti en 1999, Galaxy Quest est une gentille caricature du fandom et des séries de science-fiction « du siècle dernier » qui mise sur le carton-pâte et les acteurs « en pyjama » mais qui n’abuse pas de la moquerie. Etant moi-même un trekkie (modéré je n’ai « que » vu l’intégralité des séries et des films, et les ai tous en DVD), la parodie n’est parfois pas très loin de la réalité non plus ! Le film respecte le matériel d’origine tout en soulignant ses travers. Le rythme est parfois un peu asthmatique étant donné que nous ne sommes pas dans la grosse gaudriole. Et le réalisateur Dean Parisot n’est pas non plus un expert des long-métrages bien étudiés (on parle ici du réalisateur de Red 2 et de Braqueurs Amateurs…), mais ça fait le job.