THE ROCKETEER au flanc

Sous le casque, le héros...
Sous le casque, le héros...

Héros d’un comic-book relativement confidentiel paru en 1982, The Rocketeer a connu en 1991 les joies d’une adaptation cinématographique via Walt Disney Pictures qui voulait surfer sur la vague comics lancée en 1989 par le Batman de Tim Burton. Le comic-book de Dave Stevens est relativement court avec des mini-histoires parues en back-up du Starslayer de Mike Grell, qui n’étaient là que pour combler quelques pages manquantes de l’auteur principal, et quelques numéros seulement pour compléter. Il est assez étonnant au final de voir un univers aussi balbutiant être si rapidement adapté en film.

The Rocketeer, tellement néo-rétro
The Rocketeer, tellement néo-rétro

Un comic qui fleure le pulp !

The Rocketeer a démarré chez l’éditeur Pacific Comics avant de se conclure chez Eclipse Comics en 1984. Son auteur, fasciné par le pulp et Bettie Page, place son histoire dans les années 30 où un pilote nommé Cliff Secord récupère par hasard un jet-pack abandonné par des criminels en fuite. Ses aventures assez simples ont désormais un sacré arrière-goût de récit d’aventures de type “pulp” qu’on pouvait trouver il y a quelques années dans le genre de The Spirit ou de The Shadow : des héros qui combattent le crime et qui passent à autre chose sans problème.

Le fait est que Dave Stevens est vite passé à autre chose en fait en participant à des story-boards sans doute mieux rémunérés qu’un auteur de comic-book avec notamment ceux des Aventuriers de l’Arche Perdue ou du clip Thriller de Michael Jackson. Mais cette structure héroïque “classique” a convaincu Disney qui y voyait un mec ordinaire se transformer en héros et sauver le monde.

L'affiche du film The Rocketeer
L’affiche du film The Rocketeer

The Rocketeer au cinéma

En 1991, The Rocketeer (ou Les Aventures du Rocketeer ici en France) sort dans les salles obscures. A l’écran, on retrouve Billy Campbell dans le rôle du héros. L’acteur avait 4-5 ans auparavant tenu un rôle régulier dans le soap-opera Dynastie et a depuis joué entre autres dans la série Once and Again (Deuxième Chance en VF) et dans les 4400, mais n’a jamais brillé non plus ailleurs. Plus remarquable, on y découvre le magnétisme de Jennifer Connelly, alors âgée de 21 ans, qui jouera plus tard dans Dark City et bien plus récemment dans Top Gun Maverick

C’est du côté des antagonistes que l’on découvre des têtes connues avec tout d’abord un gangster interprété par le récemment décédé Paul Sorvino qui s’était fait connaître pour son rôle dans Les Affranchis de Martin Scorsese tout juste un an auparavant. Et ensuite, on retrouve un ex-James Bond dont le dernier film dans la peau de 007 date de 2 ans plus tôt : Timothy Dalton, acteur britannique qui maîtrise à la fois le sérieux et le cabotinage comme personne !

The Rocketeer version dessinée
The Rocketeer version dessinée

Simple mais efficace

Le scénario du film est assez simple et est l’archétype de l’origin-story de super-héros avec des origines modestes mais des ambitions fortes, la “princesse” à sauver (mais avec un personnage qui montre déjà du caractère et de l’indépendance pour l’époque) et un gros méchant solide et charismatique. Ce scénario qui à défaut d’être original reste solide, on le doit à Danny Bilson (le père de Rachel Bilson) et Paul De Meo qui boucleront la boucle en scénarisant des comic-books en 2006 avec notamment The Flash : The Fastest Man Alive, le célèbre super-héros de DC Comics.

Du côté de la réalisation, c’est Joe Johnston qui s’y colle. Il sort à peine de sa première réalisation, également pour Disney, Chérie j’ai rétréci les gosses, qui a connu un gros succès commercial. Il est donc le choix logique du studio pour The Rocketeer mais qui ne connaîtra malheureusement pas le même succès en salles, malgré un assez bon succès critique. Après s’être entre autres chargé de la réalisation de Jumanji quelques années plus tard, lui aussi retrouvera le monde du comic-book dans les années 2000 mais toujours au cinéma avec le premier film Captain America du MCU : Captain America First Avenger.

Un extrait de la BD The Rocketeer
Un extrait de la BD The Rocketeer

Désuet mais plaisant

Que vaut ce visionnage en 2022 plus de 30 ans après sa sortie ? A vrai dire, je ne suis pas déçu car le moment passé est plutôt plaisant et m’ayant plongé dans un film d’action-aventure très honnête que cela soit pour l’époque ou de nos jours. Les acteurs sont investis mais ont conscience des limites inhérentes au genre, le rythme est bon et l’ensemble est visuellement très correct : The Rocketeer reste une valeur sûre à l’écran tout comme le comic-book du très méticuleux Dave Stewart était plaisant à sa sortie.

Vous aimerez aussi...

2 réponses

  1. Alchimie des mots dit :

    Petit il passait au cinéma, j’étais triste de devoir attendre sa sortie en VHS tellement je voulais le voir !
    J’avais beaucoup aimé le film et encore plus le comics de Stevens que j’aien ma possession.
    Betty est juste waouh 😍🤤🤣🤣
    Merci pour cette belle madeleine de Proust

    • Eric dit :

      J’avais vu la B.A. à la télé gamin aussi mais au final j’ai lu le comic-book il y a une dizaine d’années et visité une expo à San Diego sur Dave Stevens… avant de ne voir le film qu’en 2022 ! Comme quoi, faut jamais désespérer ^^

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *