TERMINATOR 2 : T-1000, t’es bath’

Robert Patrick en inquiétant T-1000
Robert Patrick en inquiétant T-1000

Le premier film Terminator, réalisé par James Cameron (Avatar, Titanic) et avec Arnold Schwarzenegger (Conan Le Barbare, True Lies) et Linda Hamilton (Le Pic de Dante, la série La Belle et la Bête) sort en 1984. Cette histoire de voyage dans le temps où un robot remonte le temps pour tuer la mère du futur chef de la résistance d’une guerre dans le futur entre les hommes et les machines dirigées par Skynet. Cette guerre n’est plus si lointaine que ça vu qu’elle se déroulait en 2029 dans ce film. De son côté, ce chef nommé John Connor envoie un de ses agents, Kyle Reese, dans le passé sauver sa mère Sarah.

John et son protecteur
John et son protecteur

Un 1er Terminator à succès

Ce Terminator a connu un beau succès et a lancé la carrière du réalisateur James Cameron qui a ensuite enchaîné des records au box-office. En effet à l’époque, le père Cameron il n’avait à son actif en tant que réalisateur de long-métrage que… Piranha 2 : Les Tueurs Volants ! De même, “Schwarzie” n’avait qu’Hercule à New York et les Conan à son actif et Linda Hamilton n’avait alors eu que quelques rôles au théâtre ou dans des films mineurs et fauchés. Et on peut dire que ce film a changé la donne ! 

Avec un budget d’un peu plus de 6 millions de dollars à l’époque, ils ont récolté un box-office mondial de plus de 78 millions de dollars, soit 13 fois la mise de départ ! Alors même si une sortie aux Etats-Unis en octobre et en France en avril permettait d’esquiver la concurrence des plus gros blockbusters de l’époque encore rassemblés sur l’été ou vers Noël, le succès restait considérable pour ces années-là ! L’action impressionnante, le rythme effréné et l’ambiance dignes d’un slasher-movie et ses acteurs utilisés à bon escient, voire à l’économie, expliquent entre autres le décalage entre ce film et les productions de l’époque, et sans doute également en grande partie le succès de Terminator.

La "famille" Connor de Terminator 2
La « famille » Connor de Terminator 2

Une suite pas si évidente

Même si les maisons de production avaient déjà tendance à l’époque à sortir des suites, c’était moins automatique que de nos jours. Bien entendu, le succès critique et financier du premier opus était une bonne motivation et Arnold Schwarzenegger était assez partant, plus que James Cameron qui traînait un peu des pieds et qui était entre temps occupé par AlienS puis Abyss. Toutefois, des problématiques d’entente avec les ayant-droits du premier Terminator ont aussi ralenti le lancement de ce projet.

En effet, l’équipe ne voulait plus bosser avec l’ancienne maison de production qui détenait bien entendu les droits sur la licence en devenir et il a fallu que Schwarzie pousse le producteur de Total Recall qu’il était en train de tourner à racheter les droits avec leur société Carolco qui s’était rempli les poches avec le beau succès des deux premiers Rambo. C’est à la même époque d’ailleurs que la Carolco signe des accords avec Studio Canal qui se retrouve à cofinancer le fameux Terminator 2 : Le Jugement Dernier ! Et juste avant sa sortie, ces investisseurs ont dû se faire des cheveux blancs : le coût de production a atteint à la fin de la post-production la somme pharaonique pour l’époque de 102 millions de dollars (un record pour l’époque) !

John Connor apprivoise le T-800
John Connor apprivoise le T-800

Terminator 2 ou 2 Terminators ?

Il n’y a pas que le budget du film qui fait dans la surenchère, je vous rassure, car on en a pour son argent ! En effet, la trame de ce film rebondit sur celle du précédent : plutôt que d’envoyer un Terminator exterminer la mère de John Connor avant sa naissance, les machines envoient un Terminator encore plus perfectionné que le précédent pour tuer John encore jeune adolescent. Ce nouveau robot de catégorie T-1000 est plus agile, rapide et accessoirement polymorphe ! Et il est interprété par Robert Patrick qu’on reverra bien plus tard dans les séries X-Files et Scorpion.

Heureusement pour nos héros, le John du futur envoie cette fois-ci à la même époque un autre robot, un T-800, pour le protéger lui et sa mère. Ce T-800 n’est autre que le même type de machine que l’antagoniste du premier film et est donc joué par Arnold Schwarzenegger qui change donc de camp pour l’occasion. On retrouve le rythme rapide du premier long-métrage mais le côté slasher laisse ici sa place à une intrigue plus thriller SF, presque digne d’un film de guerre (syndrome post-traumatique de Sarah, camp de survivalistes, etc), même si l’inquiétant T-1000 et l’impassible visage de Robert Patrick conservent leur rôle de vecteur d’angoisse pour les spectateurs et les personnages.

Un budget SFX qui vous la coupe hein ?!
Un budget SFX qui vous la coupe hein ?!

Jugeons le Jugement Dernier

Et si la surenchère du budget et celle du nombre de Terminators ne suffisaient pas, il ne faut pas omettre celle de la qualité et de la quantité d’effets spéciaux pour l’époque. Pour tout vous dire, si je n’ai vu ce Terminator 2 que bien plus récemment que tous les autres opus de ce qui est devenu une franchise (oui, oui, le dernier Terminator que j’ai vu sur les 6, c’est le 2), ses images m’ont marqué enfant ! A l’époque de sa sortie, je terminais l’école primaire et je me souviens encore des explosions de la scène de poursuite et d’images de morphing du T-1000 de la bande-annonce du film que j’avais pu voir dans Babylone, la première émission sur la pop-culture que j’ai pu voir à la télé animée par Numa Roda-Gil sur la défunte La Cinq, juste après mes dessins-animés habituels ! Et ces images, surtout avec un regard d’enfant, étaient exceptionnelles !


En effet, James Cameron l’a prouvé plusieurs fois depuis mais son exigence technique donne à ses films un côté spectaculaire et bluffant indéniable et ce quelque soit l’époque. D’ailleurs, Terminator 2 récoltera 4 Oscars mais ce seront uniquement des Oscars liés à la technique du film (son, effets visuels, maquillage…). Evidemment, avec un scénario construit enrichissant celui d’un premier opus et renversant les attentes du public (quelque part, le méchant du 1er est le gentil du 2e), des effets visuels coûteux mais réussis, un maestro comme James Cameron derrière la caméra et enfin avec des acteurs déterminés à donner le meilleur, vous comprendrez que j’ai évidemment adoré ce film malgré un visionnage tardif de ce Terminator 2 qui ne fait vraiment pas son âge !

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