L’ARME FATALE : buddy movies intemporels

Le duo de la saga L'Arme Fatale
Le duo de la saga L'Arme Fatale

Je voulais vous faire un article par film au départ, un peu comme ce qu’on vous prépare pour les Die Hard mais on a décidé autrement pour plusieurs raisons.  L’Arme Fatale c’est une série de 4 films qui ne ressemble en rien aux autres, mais elle s’apprécie dans son ensemble ! Non pas uniquement pour chacun de ses épisodes pris individuellement. De fait, nous allons parler de cette série en une seule entité et pas par épisode. 

L’ARME FATALE archétype du buddy movie

L’Arme fatale appartient à un genre que l’on appelle le buddy movie. C’est un style de film bien connu, qui a connu ses heures de gloire dans les années 80 et 90. Bien que l’on trouve déjà des films de ce genre dans les années 50, le style s’est démocratisé à la fin des années 70 et début des années 80 où beaucoup de films ont vu le jour sous ce genre. Un buddy movie c’est assez simple : prenez deux personnages que tout oppose ou presque et faites leur vivre une aventure ensemble. Les codes classiques sont des personnages qui se prennent la tête, se battent mais qui évoluent au sein d’une histoire à l’objectif commun. 

On peut citer de célèbres buddy movies tels que 48h avec Nick Nolte et Eddie Murphy, Laurel et Hardy et toutes leurs aventures, Tango et Cash avec Stallone et Kurt Russell, Une journée en enfer (Die Hard 3 avec Bruce Willis et Samuel L Jackson), Money Train avec Snipes et Harrelson, Bad Boys ou encore en série le cultissime Starsky et Hutch (et n’oublions pas pour la France Taxi avec Samy Nacéri et Frédéric Diefenthal). La recette du succès de ce genre de film c’est qu’il vous faut des personnages charismatiques évoluant dans une histoire pleine d’action et avec une bonne dose d’humour. 

La plupart des films connus de ce style datent justement de la période au cours de laquelle fut réalisée L’Arme Fatale, premier épisode par Richard Donner avec au casting Mel Gibson et Danny Glover. Si au début on avait pensé à des acteurs comme Stallone, Willis, Travolta et une bonne quarantaine d’autres noms pour Murtaugh, seul Brian Dennehy était préssenti comme 1er choix, avant de basculer sur Glover et donner une vraie essence au duo. 

L’histoire suit les aventures de Martin Riggs, un flic borderline et suicidaire depuis la mort de sa femme, assassinée par des malfrats, qui agit comme une tête brulée. Ici, Martin est un marginal, en plein deuil, aux antipodes justement de son acolyte, Roger Murtaugh, flic afro-américain, bien rangé, qui va à la pêche, élève sa petite famille et pense à prendre sa retraite dès que possible. Le premier film débute sur un affaire sordide de trafic de drogue impliquant d’anciens Marines, cette histoire liera nos deux héros, tous deux anciens de la guerre du Viêt-Nam. A la fin du premier opus, tous deux deviendront amis et surtout, Riggs entrera dans la famille comme membre à part entière. 

Danny Glover et Mel Gibson dans L'Arme Fatale
Danny Glover et Mel Gibson dans L’Arme Fatale

Le meilleur buddy movie ?

On ne va pas raconter toutes les histoires film par film, ce qui est intéressant et ce qui fait que cette saga est, pour moi, le meilleur tandem du cinéma d’action, c’est que l’amitié des personnages évolue à son paroxysme jusqu’à devenir une histoire de famille. Exit les “on est une famille” d’un Vin Diesel décérébré dans Fast and Furious, on ne parle pas ici d’un clan pur et dur mais d’une famille qui s’aime vraiment, elle ne vit pas avec des codes d’honneur, des quêtes de vengeance ou autre, on est ici sur deux personnes qui se tirent vers le haut l’une et l’autre. 

Ce qui dénote des autres films du genre, c’est la psychologie des personnages. Le film emploie des tons graves, on pleure avec nos personnages, les notes d’humour sont là, mais subtiles et bien dosées, jamais grossières ou exagérées justement. Dans le 1er opus, Roger déteste Martin, mais au fur et à mesure de l’intrigue, il se rend bien compte que Martin c’est lui s’il avait perdu Trish, sa femme. Là où c’est intéressant, c’est que Martin est finalement aussi attaché à l’idée de se ranger et d’avoir une famille que Roger. On peut au départ voir le duo comme un combat entre le jeune loup un peu fou et le vieux rangé et pépère qui attend sagement la retraite, or, le film nous sort de cette première impression assez vite. 

Le fait de découvrir que Martin n’est finalement pas si éloigné de Roger, c’est-à-dire une version de lui qui a tout perdu, fait que l’on se lie d’amitié avec les personnages très rapidement. L’amitié des deux hommes va évoluer en même temps que leurs vies, et c’est là qu’un autre aspect de la série prendra tout son poids, c’est les seconds rôles. 

Affiche de l'Arme Fatale 4
Affiche de l’Arme Fatale 4

Des seconds rôles parfaits

L’Arme Fatale a beau être porté par le duo, il n’en est pas moins complété par des rôles secondaires parfaits. Commençons par exemple par le capitaine Ed Murphy campé par Steve Kahan, cousin de Richard Donner, en homme paternaliste qui n’en fait pas des tonnes mais gravite toujours autour de la petite famille. 

Partons ensuite du côté de la famille Murtaugh avant d’aller dans le lourd, à savoir Trish, la femme, et les enfants, Rianne, Nick et Carrie. La famille Murtaugh c’est justement quelque chose qui est au final le ciment véritable de la saga. Famille afro-américaine, aisée, elle n’en est pas moins elle aussi confrontée aux problèmes sociétaux de la jeunesse noire américaine. Trish, l’épouse, n’est pas non plus une ménagère de 50 ans qui s’occupe des gosses, c’est une femme active, qui, au dernier épisode, se révèlera même être celle qui apporte le plus d’argent au sein du couple via son activité de romancière.

La famille Murtaugh c’est avant tout des valeurs de partage et de solidarité, elle accueille Riggs comme un membre à part entière, tout comme elle accueillera les Hong au 4ème opus. Le choix, d’ailleurs, de faire un duo de 2 couleurs différentes contribuera justement au succès du film, permettant une plus grande identification aux personnages de la part du public mais aussi un impact fort contre le racisme, sachant que dans la série, pas une seule fois Riggs ne fait d’allusion à la couleur de peau de Roger pour une raison humoristique ou dramatique, la question de la couleur est toujours amenée par Roger lui même par rapport aux intrigues. 

Pour poursuivre sur les seconds rôles, il faut parler des 3 derniers rôles par ordre d’apparition, à savoir Leo Getz, Lorna Cole et Lee Butters. Le premier, Leo Getz, campé par un Joe Pesci au top de sa forme,est le personnage qui deviendra quasiment le troisième larron, créant même parfois un trio. Ce personnage évoluera lui aussi au fur et à mesure de la saga, apparaissant au second film comme un petit escroc témoin pour devenir petit à petit un membre à part entière de la bande qui sera même utile aux enquêtes. 

Lorna Cole, alias René Russo, c’est la femme idéale de Riggs (après sa 1ere femme décédée bien sur!), apparaissant dès le 3ème opus, elle sera la femme qu’il avait besoin pour continuer son ascension vers la fin de son deuil. Lorna c’est une femme forte, n’attendez pas voir ici une greluche féminine en mode donzelle en détresse, non, ici on a limite le clone féminin de Riggs (d’ailleurs leur première scène d’amour c’est un moment où ils se comparent leurs cicatrices respectives au combat). 

Enfin, dernier membre de la famille, Lee Butters, campé par l’excellent Chris Rock qui joue ici le gendre, futur mari de Rianne, lieutenant de Police qui essaye tant bien que mal, au 4ème opus, d’avoir l’approbation de son futur beau père. 

L’ensemble du casting est toujours bien choisi, de même que pour les antagonistes, souvent loin du cliché habituel, ayant tous un profil différent, du Marines trahissant son pays (Gary Busey) au diplomate, puis le flic ripoux en passant à la fin par le chef de triade (l’excellent Jet Li), tous les genres y passent avec des ennemis loin d’être bêtes comme leurs pieds, de même que leurs hommes de main.

Gibson et Glover en pleine discussion
Gibson et Glover en pleine discussion

Pourquoi c’est culte ?

L’Arme Fatale (ou Lethal Weapon en VO) est culte pour beaucoup de raisons, mais si je devais vous donner une raison principale, c’est que justement, la série ne s’épuise pas, elle sait se renouveler et surtout, sa continuité perdure aussi bien dans l’histoire, que dans la réalisation. Contrairement à bon nombre de sagas d’hier et d’aujourd’hui, chaque épisode est réalisé par les mêmes personnes (tout du moins le gros des troupes), pas un seul membre du casting ne disparaît ou est remplacé, et bien sûr c’est toujours Donner qui officie derrière la caméra. 

Le fait est, on est pas perdus par une myriade de nouveaux personnages, peu de nouveaux entrants, ceux-ci arrivent dans un sens logique et linéaire (un ami, une nouvelle femme, un futur gendre) du coup on reste attaché à eux, et pas de dramas inutiles. On ne cesse de voir des sagas nous tuer un personnage, les faire revivre (coucou Fast and Furious), aller toujours plus loin dans les scènes d’action, or, ici tout reste assez bien scénarisé. Une scène d’ouverture type « cold open » puis une scène money shot ou deux et un combat final. 

Dans chaque épisode, le duo est confronté à des sujets graves. Murtaugh tue un ami de son fils membre de gang et part en dépression dans le 3ème film, Riggs perds encore une fois sa petite amie dans le second opus et découvre qui a tué sa femme, Roger est confronté à des gens traités comme ses ancêtres esclaves dans le 4 etc… Chaque épisode est dosé intelligemment et confronte un problème sociétal avec ses conséquences psychologiques le tout lié à un ou plusieurs antagonistes responsable plus ou moins de cela. 

Humains avant tout

Nos personnages ne sont pas des surhommes, l’un est vieux et fatigué, l’autre est dans un deuil très mal vécu qui le rend suicidaire, on a un vrai profil psychologique qui donne une vraie profondeur aux personnages. La notion de deuil est présente dans les 4 opus pour Martin, tandis que la notion de famille et ses problèmes est ce qui concerne Roger tout au long des films. 

Ajoutons à cela des seconds couteaux valorisés, tels que Leo Getz, délirant et bourré de mimiques, Lorna en dure à cuire, la psy qui se fait malmener, le capitaine fatigué de ses protégés ou Butters en comic relief mais qui sait tirer son épingle du jeu et vous avez un sacré bon cocktail pour rendre une saga égale dans sa composition. Je vous parle de seconds rôles, mais même les plus petits rôles sont toujours là au fur et à mesure des épisodes, et c’est justement cette notion de continuité qui rend cette saga parfaite. 

Le 4ème épisode nous le fait bien comprendre avec son générique de fin montrant un album photo étalé du 1er épisode au dernier, dans lequel on se rend compte que la notion de famille relatée chez les Riggs / Murtaugh est aussi présente hors caméra au sein même de l’équipe de tournage qui est restée la même de 87 à 98. 

Pourquoi il n’y a pas eu mieux quasiment?

Souvent imité, jamais égalé comme on dit, le buddy movie culte comme l’Arme Fatale est pour l’instant unique en son genre. On est déjà sur un cinéma old school, pas ou peu d’effets spéciaux, les cascades étaient faites maison. D’ailleurs lors de la scène où la voiture traverse l’immeuble dans le 4ème film, l’un des cascadeur se fait percuté par le véhicule.

Les films poussent les scènes d’actions toujours plus loin mais savent rester un tantinet plausibles, les voitures sont explosées, les corps mutilés, on a peur pour nos héros, on a mal avec eux, on ne les voit pas comme des héros surpuissants car justement, Gibson et Glover ont su humaniser leurs personnages. On sent la peur de nos héros quand ils affrontent Jet Li, on sent le stress de Roger quand il tue le diplomate dans le second épisode tout en priant pour que son ami ne soit pas mort etc…. 

Le duo se reformera t'il pour un 5ème opus
Le duo se reformera t’il pour un 5ème opus ?

Le début des années 2000 c’est des buddy movies qui se ressemblent tous, des sagas fades qui cassent les codes du réalisme, où l’on passe d’un duo à une chorale de personnages inutiles, pour tout vous dire, le seul buddy movie tenant un tantinet la route depuis 2019 c’est le spin off Hobbs and Shaw de la saga Fast and Furious, et il n’est pas du tout bon croyez-moi (mais on sent l’hommage aux classiques notamment avec une scène incluant un poster de l’Arme Fatale). 

La notion de film culte c’est aussi ses scènes mémorables, le saut de Riggs avec le suicidaire du haut de l’immeuble dans le 1er épisode, la réplique de Roger au diplomate dans le 2nd film, la poursuite en camions blindés dans le troisième ou encore la poursuite sur l’autoroute du 4ème et je ne vous parle pas du reste (les scènes de Leo Getz, la scène du match de hockey, les scènes suicidaires de Martin etc..) qui sont toutes des scènes si bien filmées qu’on ne les oublie pas. 

Autre élément dont je n’ai pas encore parlé, la réalisation. Donner est impeccable, les acteurs jouent justes et ont bien su faire évoluer leurs personnages, la caméra ne nous perds pas avec des effets de style, on suit bien l’action, les dialogues sont percutants et enfin la musique est parfaite, la faute à un Clapton avec ses accords de guitare parfaits et surtout les notes de saxo qu’on entend ça et là. Ici le thème de chaque personnage est perceptible facilement, donnant de la matière à l’ensemble justement, et pas une musique standardisée au possible avec ses violons ou ses percussions, non, on a un vrai travail de fond qui est réalisé derrière sur la musique. 

Même si les films n’ont pas tous eu le même accueil, le recul des années pris, on se rend compte, surtout avec les autres films qui sont sortis ensuite, que c’est une très belle saga, quasi parfaite, que ce soit la réalisation la photo, la musique, les acteurs tout est bon car justement, au delà de la volonté, on ne va pas se le cacher, de générer du profit, il y a dans tout cela une vraie envie et une vraie passion de gens qui s’entendent bien depuis 10 ans et qui prennent du plaisir à faire ce qu’ils font. 

Le cast de la série télévisée adaptée de la saga cinématographique
Le cast de la série télévisée adaptée de la saga cinématographique

Et après ?

Comme je le disais, peu de films ont su tirer vraiment leur épingle du jeu, et encore souvent cela se résume à un seul film. Les sagas se suivent et se ressemblent. Les duos se transforment en films chorale sans âme, avec des scènes bourrées d’effets numériques, des scénarios fades… Les acteurs choisis sont mauvais, bref : le genre se perd vraiment. 

Même si les années 2000 auront eu quelques bonnes tentatives comme Bad Boys, M.I.B, mais aussi le très bon The Nice Guys ou encore les Sherlock Holmes avec des personnages un tantinet travaillés ou des univers bien fournis, force est de constater que l’on est loin de la qualité de l’époque si on compare sur le volume de films tournés appartenant au genre. Hobbs and Shaw a tenté le coup sans succès, son seul mérite est de nous avoir fait dire que Vin Diesel est vraiment un personnage détestable et que le duo que forme Dwayne Jonhson avec Statham est amusant sans plus mais est le signe que ces sagas doivent cesser et vite. 

Une série télévisée inspirée de l’Arme Fatale a vu le jour, avec Clayne Crawford et Damon Wayans, j’ai eu très peur au début car faire une série de 20 épisodes par an, inspirée d’une saga culte de 4 films c’est “couillu” mais pourtant l’histoire tenait très bien la route, mais hélas, des soucis liés à Crawford entachent la suite et la série s’arrêtera après 3 saisons, dont la dernière rattrapée un peu par un Sean William Scott à la ramasse. Mais on en parlera plus en détail dans un autre article.

Pas de reboot, pitié !

 Enfin, un dernier opus réalisé par Donner est en préparation, avec Gibson et Glover, si on est quasi certain de revoir la plupart des acteurs, à part peut être Joe Pesci qui a traîné les pieds pour jouer dans The Irishman alors que c’est son pote Scorsese qui le lui a demandé, on est enclin à se demander si cet opus n’est pas de trop ? 

Le souci de maintenant c’est qu’on nous a servi des remake à tout va, les gens n’en veulent plus (Au secours la saga Terminator), alors on vous fait des suites, 20 à 30 ans après parfois. Ghostbusters le reboot féminin a foiré, alors on en refait un mais qui sera une suite. Idem pour Die Hard qu’on essaye de rallonger sans vraiment développer le personnage principal. Je ne vous parle même pas de Star Wars qui est décevant, mais par contre un point positif pour la saga Star Trek qui a su faire un “reboot/remake” très bien amené.

Aujourd’hui on veut capitaliser sur les films cultes, et après la vague de remake ratés on créer des pseudo-suites ou une autre équipe de héros prend la relève (Ghostbusters, Die Hard, Bad Boys avec la série dérivée qui a fait un bide, Jumanji etc…) alors il n’est pas certain que faire un 5ème épisode est une bonne idée. 

Le 4ème épisode de l’Arme Fatale s’est conclu de la plus belles des façons, Riggs devient papa et se marie, Murtaugh devient grand père, la famille s’agrandit et on est sur un happy end qui se termine par un générique avec un album photo de toute l’équipe durant les 10 années qu’a duré la saga. C’est donc avec une énorme méfiance que je verrais ce 5ème film arriver, même si Donner est derrière la caméra (il a + de 90 ans quand même) et que les deux héros rempilent, on ne les verrait pas refaire des scènes d’actions, les effets numériques gâcheraient tout (Die Hard 5 quelle horreur) et puis on s’attend à une relève prise par Lee Butters ou un des enfants de la famille, bref une excuse pour relancer une franchise qui, comme Retour vers le futur, se suffit à elle même et n’a pas besoin de plus d’histoires. 

Il aurait été simple de vous parler de cette saga film par film, mais cela n’aurait pas permis de comprendre l’essence même de la série qui a rendu celle-ci à la fois culte, mais aussi comme l’un des meilleur exemple de ce qu’un buddy movie doit être, à savoir une synergie de travail parfaite dans tous les épisodes, une osmose entre les acteurs, un casting bien fait, des scènes bien montées et sans trop d’effets spéciaux, une musique reconnaissable entre mille, et surtout une continuité logique et des héros profonds qui sont HUMAINS !  Car c’est ça qui rend ces films si bons, c’est l’humanité qu’ils dégagent justement, et c’est cette humanité qui a été mise de côté depuis trop d’années pour des résultats fades et linéaires, dont on ne se souvient plus après un visionnage…

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